Crème péruvienne

Préparer au moins 12h à l’avance.

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Ingrédients :
🍫 1L de lait
🍫 4 jaunes d’oeuf
🍫 100g de sucre en poudre
🍫 100g de sucre en morceaux
🍫 1/2 gousse de vanille
🍫 120g de chocolat noir à dessert
🍫 50g de café en grains

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  • Faire bouillir le lait avec la vanille.
  • Chauffer les grains de café à feu doux puis y verser le lait bouillant et laisser infuser 15′.
  • Pendant ce temps, préparer un caramel en faisant roussir les morceaux de sucre dans un peu d’eau.
  • Laisser épaissir puis ajouter les morceaux de chocolat hors feu.
  • Filtrer le lait et le verser sur le mélange chocolat-caramel.
  • Dans un saladier battre les jaunes à blanc avec le sucre puis y verser le lait.
  • Remettre la préparation au feu (doux) et faire épaissir sans laisser bouillir.
  • Placer au frigo et servir frais.

 

Variante : Remplacer la vanille par une fève de tonka

Tatin aux pommes et au fenouil à tomber dans les…

Une recette trouvée sur un site super génial, mon inspiration principale en cuisine, le bien nommé altergusto. Je l’ai à peine modifiée.

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Ingrédients :
🍏 1 bulbe de fenouil
🍏 1 anis étoilé
🍏 3 graines de cardamome verte
🍏 1 clou de girofle
🍏 1 c à c de gingembre en poudre
🍏 50 gr de sucre en morceaux
🍏 3 ou 4 pommes
🍏 1 grosse cas de miel parfumé
🍏 une pâte à tarte pur beurre

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  • Laver et émincer le fenouil.
  • Le mettre dans une casserole avec les [itg-tooltip qtiptrigger= »responsive » tooltip-content= »<p>💡Astuce : Mettre les épices dans un sachet à thé ou une cuillère à thé !<br /> Elles seront plus faciles à retirer après cuisson 😉</p> »]épices[/itg-tooltip], couvrir d’eau et porter à ébullition puis cuire une demi-heure à feu doux.
  • Pendant ce temps préparer une pâte à tarte pur beurre.
  • Dans un moule à tarte qui passe sur le feu (en métal ou en pyrex donc, pas de moule souple en silicone), préparer un caramel avec le sucre en morceaux.
  • Lorsque le fenouil est cuit, ôter les épices et bien égoutter puis répartir sur le caramel
  • Peler-épépiner les pommes et les couper en petits dés puis les répartir par-dessus en vrac (oui oui, on ne fait pas de belles rosaces, faites moi confiance, c’est moins joli mais c’est nettement meilleur).
  • [itg-tooltip qtiptrigger= »responsive » tooltip-content= »<p><strong>⚠ Alors là, attention. Cette pâte à tarte ne s’étale pas bien du tout.</strong> L’utiliser pour une tarte tatin relève d’un exercice d’acrobatie alimentaire que je vous conseille de filmer,  fous rires garantis. Je ne sais pas s’il y a une bonne méthode, la moins pire que j’ai trouvé c’est d’étaler la pâte sur une feuille de papier sulfurisé (ou sur du silicone, c’est plus rigide, donc plus facile après) puis de la renverser d’un coup sur les fruits.<br /> C’est donc une double tatin 😀</p> »]Poser la pâte à tarte par-dessus[/itg-tooltip]
  • Enfourner 45′ à 180°C
Alter-dégustez !

Albert : c’est la fin

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Albert nous quitte. C’est triste. Albert étant sujet aux faux départs, on pourrait avoir de l’espoir, hélas, tout indique que c’est la fin. J’ai donc gardé du meilleur en prévision des vaches maigres (qui a dit mort aux vaches ? ‘tention, je vous ai à l’oeil !)

Voici donc une triste histoire de fin. Aucun collègue n’a été maltraité durant cette affaire et tout le monde en est sorti vivant. Mais ceci explique bien des choses, comme vous allez voir…

Albert – Si si, avant il faisait de la moto, il a eu un accident grave il paraît. Il a fait du coma. Apparemment il est resté le cerveau sans oxygène pendant plusieurs minutes, il avait l’encéphalogramme vertical. Mais il s’en est sorti idem.

Ce qui n’est manifestement pas le cas de tout le monde…


Adieu Albert, j’espère que tu inspireras d’autres fous rires à défaut de continuer à inspirer ma rubrique ostréicole !

Le silence est d’or

J’aimerai bien savoir d’où viennent ces expressions de « sagesse populaire » qui nous formatent le cerveau. Je sais moi qui me les a transmises et je me bats presque quotidiennement contre cette petite voix, souvenir familier, qui me serine sa « sagesse ». Aujourd’hui, j’accuse « la parole est d’argent mais le silence est d’or ».

A première vue (dont j’ai ample provision, de même que de second degré), à première vue donc, c’est très beau. Profond même. On s’en sert fréquemment pour faire taire les gens qu’on n’a pas envie d’entendre – surtout les enfants j’ai remarqué – mais ce qui compte vraiment c’est que ça a l’air hyper profond non ? Moi j’ai des amis qui y croient en tous cas alors ça peut pas être si problématique. En fait ils y croient tellement qu’ils disent jamais trop grand chose. Surtout quand ça va pas. Parce que c’est bien connu que se réfugier dans un silence blessé c’est tellement efficace pour résoudre ses problèmes

Bon, il va bien voir que ça va pas, s’il réagit pas c’est qu’il n’en a vraiment rien à faire de moi… Pourquoi il réagit pas ?

Ben soit il s’est rendu compte de rien, soit il sait que ses questions n’obtiendront pour toute réponse qu’un silence d’or… et il est déjà découragé soit il n’en a effectivement rien à cirer. Mais bon, tu sauras pas puisque tu discuteras jamais du problème.

Alors non, décidément, cette expression là, je l’aime pas, je suis pas d’accord et je le dis. Parce que se taire ne donne raison qu’aux oppresseurs de toutes sortes, surtout à ceux qu’on se traîne en bagage dans nos pauvres têtes, selon le principe bien connu « qui ne dit mot consent », principe que je vais par ailleurs prochainement réfuter.

Et puis de toutes façons, j’ai toujours préféré l’argent.

« Lors même que l’on n’est pas le chêne ou le tilleul… »

voiles végétales photo_2017-04-21_23-06-16Ugg était béat.

Il était souvent béat, le soleil lui faisait cet effet là. Il se laissait bercer par la brise, sa conscience amorphe envahie par les bruissements du bosquet d’aulnes voisin. Onn propageait gaiement les derniers potins, toujours prêt enjoliver son récit. Ugg laissait dire, pas dupe mais bon public. Un coup de vent un peu plus fort le fit grincer et ses mésanges s’envolèrent d’un coup d’aile. La renarde qui avait fait sa tanière au flanc de la colline perdait son poil d’hiver par touffe et le couple profitait de l’aubaine pour garnir son nid.

Le babil incessant d’Onn attira soudain son attention. “Humain-avec-des-outils, passe près d’Onn, passe près d’Ugg, passe près d’Uss, passe près d…” Onn déroula la litanie des noms jusqu’aux limites orientales de la forêt. Au-delà, il y avait d’autres arbres bien sûr mais ils étaient trop loin pour communiquer facilement. Ainsi donc des humains étaient venus arpenter le sous-bois ? Pas de simples promeneurs mais des humains avec des outils. Ugg s’agita dans la brise printanière. Il n’y avait pas prêté attention sur le moment mais il se souvenait vaguement de leur passage. Ils avaient… des outils en métal, de grandes feuilles bruissantes aussi. Onn disait qu’ils avaient coloré l’écorce de certains arbres un peu plus loin. Continue reading « « Lors même que l’on n’est pas le chêne ou le tilleul… » »

Monsieur Jourdain

Bonsoir !

Certains font de la prose – et ils le savent, certains sont des poètes incompris et d’autres imitent Eugène Savitskaya, ce qui est un exploit autrement remarquable. Voilà des questions qui méritent réflexion.

Comment suis-je ? Le processus est instinctif pour la plupart d’entre nous n’est-ce pas. Pour d’autres, c’est comme faire de la bicyclette, dès qu’on commence à réfléchir aux détails on se casse la figure. On pourrait donc croire qu’il vaut mieux rester béatement ignorant. Hum. Ah oui mais maintenant que la question me trotte dans la tête, ça va être difficile…(interdiction de penser à un éléphant à poils bleus !) Déjà qui suis-je c’est compliqué mais comment suis-je qui… Comment, c’est à dire techniquement, comment ça marche ? Heu bah il faudrait déjà savoir de quoi on parle non ? Bon, question suivante.

Puis-je apprendre à me connaître ? Il me semble que oui. C’est pas facile, il faut vraiment aimer poser des questions qui fâchent et ne pas avoir peur des réponses qui fâchent souvent aussi. C’est long. Mais ça a l’air possible. Comment ça que j’arrête de jouer les andouilles ? Je réponds à la question ! C’est pas ma faute quand même si le type n’a pas dit vraiment ce qu’il pensait vouloir dire ! Bon, pouvez-vous apprendre à me connaître ? J’ai envie de dire, lisez ce blog, c’est une bonne méthode. Mais peut-on vraiment connaître quelqu’un ? Moins sûr, vu que déjà se connaître soi c’est pas simple. Surtout pour certains qui semblent avoir été conçus selon un modèle vaguement plus complexe. Prise de tête même pourrait-on dire. Ah ! Bah voilà ! C’est comme ça que je suis ! Cogito ergo sum, CQFD.

Sa Majesté Des Huîtres : un peu, mais point trop n’en faut !

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– Chambellan ! Chambellan !!!
– Oui Votre Grandeur ?
– Où sont les rapports d’hier sur la production journalière de perles du royaume ?
– Sur votre bureau Votre Majesté, comme d’habitude.
– Ah ! (elle lit) hum-hum, hum-hum. Ça ne va pas. Là par exemple, la production du secteur Albertii, on ne sait pas ce qu’ils ont fait de leur journée ! Il faut détailler plus !
– Détailler plus ? À vos ordres Majesté.

Le lendemain, le Chambellan a pris soin de transmettre les nouveaux ordres au secteur Albertii. Il amène les comptes à la souveraine, espérant qu’elle sera satisfaite des efforts de chacun. Elle parcourt le document rapidement, ponctuant sa lecture d’un « hum-hum » et conclue en disant :

– Voilà, comme ça c’est mieux, comme ça on sait ce que chacun a fait, c’est plus clair.

Tout content, le chambellan félicite les équipes et pendant quelques jours, tout le monde est heureux au royaume des huîtres. Un matin pourtant, l’orage éclate sans avertissement…

– Chambellan ! Chambellan !!!
– Oui Votre Grandeur ?
– Où sont les rapports d’hier sur la production journalière de perles du royaume ?
– Sur votre bureau Votre Majesté, comme d’habitude.
– Ah ! (elle lit) hum-hum, hum-hum. Ça ne va pas. C’est beaucoup trop détaillé, il faut faire plus court !
– Plus court Votre Majesté ? Mais…
– Plus court oui ! Faites plus court !

Et elle le chasse d’un geste négligent de la main. Un peu perplexe, le chambellan transmet à nouveau fidèlement les ordres du monarque. Le lendemain, il apporte le compte-rendu du jour un peu tremblant, ne sachant guère comment il sera reçu.

– Hum-hum ? C’est pas mal mais… Ça n’est pas assez détaillé.
– Votre Majesté, je n’ai pas compris ce que vous vouliez : faut-il plus court ou plus détaillé ?
– Je t’explique : le compte-rendu, il faut le détailler mais pas trop, tu comprends ?
– Non Votre Grandeur.
– Ah. Bon alors, il faut que ce soit court donc tu le détailles mais pas trop.
– À vos ordres Votre Enflure !

Sa Majesté Des Huîtres : compter jusqu’à quatre.

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– Votre Grandeur…
– Ah Chambellan, je voulais te voir. Il faut organiser une grande réception en l’honneur du Prince du royaume voisin.
– Bien Votre Grandeur. Combien de personnes seront-elles présentes ? Je dois en informer les cuisines.
– Trois. Moi évidemment, le Prince, toi et le conseiller du Prince.
– Quatre donc, très bien.
– Non non, trois.
– Je ne comprends pas Votre Majesté, Vous, le Prince, moi et le conseiller, ça fait bien quatre.
– Non non, moi tu me comptes mais tu me comptes pas.
– Pardon ?
– Tu ne comprends rien ! Moi tu me comptes mais tu me comptes pas ! Ça fait trois !
– À vos ordres Votre Majesté !