Ces belles photos qui font rêver… Rien qu’à voir la couleur de l’eau, on est sûrs qu’il y vit de superbes huîtres perlières. En ce moment, c’est décidément la fête des Thomas ! Ou pas…
Moi je suis comme St Nicolas, je crois que ce que je vois.
Ces belles photos qui font rêver… Rien qu’à voir la couleur de l’eau, on est sûrs qu’il y vit de superbes huîtres perlières. En ce moment, c’est décidément la fête des Thomas ! Ou pas…
Moi je suis comme St Nicolas, je crois que ce que je vois.
― Bonjour monsieur l’agent, c’est pour vous dire qu’hier, je suis allé cueillir des pommes.
― D’accord.
― Moi je voulais pas venir mais ma femme m’a dit qu’il fallait que je vous en parle.
― De quoi, des pommes ?
― Oui, c’est dans la rue Newton, il y a un pommier dans le terrain vague et des fois je vais cueillir des pommes.
― Vous avez fait une tarte ?
― Non, mais j’ai trouvé un crâne.
― Ah bon ? D’accord. C’est quoi comme crâne, un chien ?
― Non non, un homme.
― Ah ouais ? Tu me fais marcher, c’est ça ?
― Non, je vous jure. Un crâne là, près du pommier.
― Dans la rue Newton. Tu te paie ma pomme.
― Mais non je vous dis, vous n’avez qu’à venir voir avec moi, je vous montre où c’est.
Pimpon pimpon, ils y vont. Sous un pommier, dans la rue Newton…
― Paul Newton ?
― Mais non andouille, Isaac !
― Ben j’en sais rien moi !
― … de toute évidence…
Je m’aventurais dans une partie de la maison où je n’étais jamais entrée auparavant. Aleph m’avait mise en garde avec force contre les dangers d’ouvrir des portes sans savoir où j’allais. Pour certaines littéralement : j’avais un jour passé un seuil en rêvant les yeux ouverts à une amie d’enfance et je m’étais retrouvée dans son ancienne chambre, dans la maison de sa jeunesse qui était à présent occupée par une famille inconnue. Je n’avais échappé à une arrestation pour cambriolage que grâce à l’arrivée opportune d’Aleph. Depuis, je n’arpentais les lieux qu’avec la plus grande prudence et en suivant scrupuleusement ses instructions.
Malgré toutes mes précautions cependant, il semblait que je m’étais perdue. Je me trouvais en haut d’un escalier de bois sombre, fleurant bon la cire fraîche. Je consultais nerveusement le papier où j’avais noté la route à suivre. A droite après le patio météo, tout droit dans la coursive ondulée. A midi, passer la porte bleue puis traverser le hall.
Le patio, la coursive, la porte bleue, j’avais tout bon. Seulement voilà, derrière la porte bleue, pas de hall mais un escalier. Une minute, midi, midi… J’avais entendu midi sonner en traversant le patio. Si Aleph avait dit midi, ça devait être important. J’avais franchi la porte plus tard, ce n’était peut-être pas la bonne. Pas le bon moment. Pas la bonne porte. Continue reading « Être ou ne pas être »
Je suis Aleph en silence. J’ignore où nous sommes, ou quand. Nous sommes là pour étudier m’a-t-elle dit et refuse obstinément d’ajouter aucun détail. Nous avons laissé derrière nous stylos et téléphones et jusqu’à nos sous-vêtements, anachroniques. Je pensais regretter le confort des vêtements modernes mais ma tenue est plutôt pratique. Enfin tant que je n’ai pas besoin de courir.
Aleph m’a jeté un sort pendant qu’elle pensait que je ne regardais pas. Je ne regardais pas mais mon acuité magique s’est beaucoup développée depuis le début de mon apprentissage et j’ai senti le sort se déployer, effleurer ma tête et picoter ma langue. Lorsqu’il s’est enraciné, mon bouillonnement mental s’est apaisé. Elle s’est assurée que je ne parlerai pas à tort et à travers comme cela m’arrive souvent. Bien, bonne idée. J’étudie la structure du sort pendant que nous marchons : si je pouvais le lancer moi-même, je m’épargnerai bien des problèmes…
Absorbée par le sort, je percute brutalement Aleph qui s’est arrêtée et nous tombons dans la poussière du chemin. Je suis encore en train d’essayer de démêler mes jupons lorsque la raison de son arrêt apparaît, habillée d’armures de cuir menaçantes et armée d’acier, sur le dos d’une paire de chevaux. Continue reading « Georges et le dragon »
Le miroir bombé faisait onduler la vision. Les collines, que je savais pentues, devinrent des miches voluptueuses, couvertes de velours vert vif, foncèrent et virèrent au mordoré. Puis les boules de coton vertes des arbres explosèrent et laissèrent place à des squelettes sombres qui se détachaient sur la neige fraîche. D’activités humaines, pas de traces, que la pousse accélérée du blé et la trace persistante des chemins.
Aleph continuait son hallucinante danse digitale, cherchant dans le temps un repère imperceptible. L’image fluide, vivante, ralentit, perdant de sa luminosité. Les doigts se stabilisèrent à un rythme perceptible et se figèrent, tordus dans une pose impossible. Continue reading « Les collines »
Je n’ai pas l’habitude de critiquer vertement mais cet ouvrage est un tel abîme de nullité que je ne peux décemment pas vous encourager à le lire, fut-ce par mon silence. Je vous propose de commencer par lire ensemble la présentation de l’éditeur :
Comment déjouer les échecs de la vie conjugale ? Comment faire de la vie de couple une relation harmonieuse et durable ? Un témoignage qui propose une nouvelle façon de vivre les échanges amoureux.
Face à l’échec du mariage, il est temps de réfléchir à de nouvelles façons de vivre le couple.
En plein essor en France et en Europe, le polyamour peut être une solution.
Le polyamour n’est ni libertinage, ni aventure d’un soir : c’est l’art d’aimer plusieurs personnes à la fois, de manière libre, respectueuse et assumée.
Comment sait-on que l’on est polyamoureux ?
Quand et comment le devient-on ?
Comment fait-on pour gérer la jalousie entre les partenaires ?
Autant de questions que la sexologue Magali Croset-Calisto aborde à travers un témoignage de vie moderne et audacieux construit tant à partir de son vécu de femme que de son expertise en cabinet de consultations. Car quoi de mieux que l’expérience personnelle et l’approche professionnelle d’une sexologue pour évoquer en toute intimité les différents enjeux de l’amour et de la sexualité dans notre société ?
Ça, c’est ce qu’on essaie de nous vendre. Je l’ai lu tout en entier, avec beaucoup de difficulté et une impatience croissante. Continue reading « Fragments d’un discours polyamoureux »
Je sais bien, ça n’est pas la saison de la rhubarbe. Que vous dire, j’en ai congelé un bon paquet et il faut bien la manger ! J’ai testé avec de la viande et c’est à tomber : j’adore.
La recette est toute simple, il suffit de mettre dans un plat passant au four : une pièce d’agneau (moi c’était du collier mais j’imagine que n’importe quelle autre morceau irait bien aussi), une part de petits pois et une poignée de rhubarbe. J’ai ajouté une poignée de sucre sur les légumes, un fond d’eau et un filet d’huile d’olive sur la viande et de la sauge (délicieux avec l’agneau) et j’ai passé sous le grill à 220°C. Dès que j’ai vu que ça grillait, j’ai retourné la viande et mélangé les légumes et j’ai remis le tout au grill. J’ai salé et poivré en fin de cuisson pour ne pas assécher la viande.
Multipliez les quantités par le nombre de gourmands et dégustez.
This one is a bit of a cheat since my friend Rue made it… I love it though so let’s share ! He’s got such a beautiful voice !
Une réflexion qui marine dans ma caboche depuis des mois et qui accepte enfin de naître en mots sur la page blanche.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Honnêtement, je ne saurai juger. Tout dépend de ce que l’on recherche, dans la vie en général et dans une relation en particulier.
Un polyamoureux m’a dit :
Être seul n’est pas bon. Être avec quelqu’un uniquement pour ne pas être seul est pire. Trouver ceux dont on veut être proche, avoir avec eux des relations fortes et ne pas être défini par elles devrait être le but à atteindre. Tout ce qui dure plus d’une nuit contient le début d’une amitié. Les autres facteurs incluent : intimité émotionnelle, compatibilité intellectuelle, intérêts partagés, romance et attirance sexuelle mutuelle. N’importe quelle combinaison de ces facteurs peut créer une forme ou une autre de relation. Certaines incluent la sexualité, d’autres pas. Le véritable amour les contient tous.
J’y ai beaucoup réfléchi. Je me suis interrogée sur le choix des facteurs. Sur l’affirmation de ce qu’est un véritable amour. Sur la présupposition qu’une telle chose existe. Et j’ai tout envoyé au diable de vauvert. Continue reading « Solitude »