Pourquoi ?

Parce que j’ai eu beau tester plein de produits du commerce au fil des ans, je n’en ai jamais trouvés qui me conviennent. Certains assèchent ma peau, d’autres laissent un film gras très désagréable, certains carrément me piquent (comme de la biafine sur une brûlure).
Donc ras le bol des machins chimiques et autres bidules toxiques qui sont gaiment ajoutés par les industriels alors qu’on n’en connaît pas l’effet sur la santé, place à la simplicité du fait maison !
En cherchant un peu, je me suis aperçue qu’on pouvait tout (j’ai bien dit tout) faire soi-même en matière de cosmétologie et que ça n’était pas très compliqué (disons pas plus que n’importe quelle recette de cuisine). Rien ne remplace la satisfaction de réaliser soi-même une crème et de l’utiliser jour après jour. Surtout que le but initial est accompli : un produit de beauté qui au lieu d’être agressif est efficace, dont je connais la composition, les ingrédients et leur provenance et qui est agréable à utiliser.
Après beaucoup d’hésitations, je me décide à mettre sur la toile mes recettes perso, élaborées dans mon chaudron à moi !

Beignets (sucrés) de pommes de terre

Et pourquoi pas ? On associe facilement les légumes au salé et il semble contre nature de les utiliser en dessert. Celui-ci est pourtant un régal mlleux et rien au goût ne laisse soupçonner la présence du légume dans la recette. Que voici : (pour 1 personne)

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– 1 pomme de terre (récupérer la pulpe après passage en centrifugeuse)
– 1 cas 1/2 de sucre
– 1 cas de lait
– 1 oeuf
– 1 pincée de piment de Jamaïque ou de cannelle moulue
– huile de friture

Column: 2

Mélanger les ingrédients puis faire frire la pâte par cuillerées dans l’huile bien chaude.

Égoutter sur du papier absorbant et déguster !

La pomme de terre donne une texture crémeuse et moelleuse. Cette recette est inspirée des pains dorés (pain perdu) et des tortillas… J’avais envie de sucré mais pas de pain sous la main alors j’ai improvisé et je ne le regrette pas !

Carrot Spread Sandwich et son jus vitaminé

Inventer des noms de recette, c’est vraiment pas facile. Il faut un truc court, simple, descriptif et qui frappe l’imagination. Là, j’en suis réduite à un jeu de mots vaseux qui n’a aucun rapport avec la crème fraîche. Crème dont par ailleurs, il n’y a aucune trace dans cette recette. Revenons en à nos sandwichs.

Comme vous le savez déjà, je suis dingue de ma centrifugeuse. Alors là, c’est une recette  deux en un : cette fois, on récupère le bébé et l’eau du bain. Enfin le jus de carotte et la pulpe quoi.

Le jus :

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  • 2 belles carottes (le jus)
  • 1/2 citron
  • 2 oranges
  • Éventuellement du sucre mais ça n’a rien d’indispensable.

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Ben… Passez moi tout ça à la moulinette !!

Le sandwich :

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  • 2 belles carottes (la pulpe)
  • 1/2 citron (l’autre moitié du sus-cité)
  • 1 cas d’huile d’olive
  • 3 petits morceaux de blanc de poulet
  • 2 cas de farine de sarrasin
  • 1 cac de graines de chanvre (pour le croustillant, pas pour la fumette)
  • 1/2 baguette

Column: 2

Dans un bol, mélanger la pulpe de carotte, le jus de citron, l’huile d’olive et les graines de chanvre. Salez à votre goût.

Dans un sachet à congélation, placez le poulet et la farine de sarrasin. Secouez pour recouvrir le poulet de farine puis faites dorer à la poêle. Oubliez pas l’huile sinon ça adhère…

Coupez la 1/2 baguette en deux (Dans la longueur. Pour faire un sandwich.) et tartinez de pâte de carotte. Placez dessus les morceaux de poulet.

Déguster accompagné du jus de carotte !

La tortilla aligotée

Oui, aligotée avec un e, rien à voir donc avec le cépage. Il s’agit plutôt d’une recette mixte entre aligot aveyronnais et tortilla espagnole. Improbable non ? Leur point commun, c’est la patate.

A mon sens, le problème de la tortilla, c’est qu’il faut cuire la patate. En principe dans un bain d’huile. C’est bon. Mais c’est gras. On m’a dit que « le gras c’est la vie ». On n’est pas obligé d’adhérer. A la casserole non plus.

Enfin, comme ça m’enquiquine de faire cuire plein de choses pour un plat a priori tout simple, je voulais ni (1) faire cuire les patates dans un bain d’huile, ni (2) faire une purée et y incorporer du fromage ou des œufs ou je ne sais quoi d’autre. Non je voulais une recette simple. Et comme je suis encore à fond avec ma centrifugeuse toute neuve, j’ai eu un éclair. Ça m’arrive des fois. Rassurez vous, c’est pas douloureux. Sauf des fois quand je bondis de ma chaise et qu’elle me tombe sur les orteils.

Enfin bref, dans une centrifugeuse en théorie, on garde le jus et on jette la pulpe. Mais bon, des fois la pulpe a son intérêt. Dans le cas qui nous intéresse (celui de la patate, suivez s’il vous plaît), le jus est sans intérêt. La pulpe en revanche… Bein c’est de la purée de patate crue basiquement. D’où recette :

(pour 1 personne)

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  • 1 patate (centrifugée : on garde que la pulpe)
  • 1 oeuf
  • 1 cas de cancoillotte à l’ail (ou du fromage de chèvre fais ou de la ricotta ou ce qu’il vous plaira)
  • 1/2 oignon émincé (en option)

 

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Faire revenir l’oignon à la poêle (si vous avez opté bien sûr).
Mélanger les autres ingrédients en une pâte homogène et l’ajouter aux oignons.
Lorsque le bord commence à griller, retourner le tout comme une crêpe et laisser cuire quelques minutes de plus.

Servir chaud avec une salade !

Ch’est bon, mais ch’est chaud !

Spicy Smoothie

Mon petit déjeuner pour un réveil vitaminé et épicé !

Depuis quelques temps déjà, je privilégie les fruits et les légumes crus, accompagnés de céréales complètes cuites ou de légumineuses (haricots variés, lentilles, orge, épeautre, riz, etc.). Ça faisait un moment que je lorgnai avec envie sur les centrifugeuses et voilà, je me suis enfin équipée. A moi les jus improbables de potiron et de carotte !

Cette recette est à la fois très douce et épicée juste ce qu’il faut.

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Ingrédients :

  • 1 pomme (j’aime bien les chanteclercs mais vous pouvez essayer d’autres espèces)
  • 2 branches de céleri
  • 1/2 citron
  • 1 morceau de gingembre (un gros morceau pour moi mais vous ajustez à votre goût)

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On met le tout dans la centrifugeuse et on déguste aussitôt ! La pulpe est beaucoup plus épicée que le jus. Il m’arrive de manger aussi la pulpe mais là entre les pépins du citron, les fibres de céleri et les morceaux de gingembre, c’est pas top… Par contre, Tamerlan se régale ! Parfois je me demande si ce chien n’aurait pas des gènes de vache…

Vous pouvez ajouter du miel. Si vous voulez une version salée, il faut utiliser une pomme moins douce, une granny serait sans doute parfaite pour ça. Si vous testez, dites le moi !

Variante à bulles :

Ajoutez l’équivalent de la moitié du jus obtenu d’une eau gazeuse (pas trop salée) !

ASA #3 : Savon Liquide façon Savon Noir

Une fois n’est pas coutume, l’atelier s’est délocalisé à l’occasion de l’inauguration savonnière de la nouvelle cuisine de Rise, ma jumelle de savons. Elle avait une demande très précise : un savon liquide pour offrir à une collègue lessivière mais qui puisse aussi faire bain moussant.
Heu… Le bain moussant à la machine à laver ? T’es sûre ? On a donc ajusté les proportions en espérant trouver un compromis viable et sorti la soude la lessive de potasse.
C’est là qu’il faut être attentif 😉
Ma cop’s Rise et moi, on a l’habitude de la soude en poudre, on utilise jamais de lessive (la lessive de potasse c’est de la potasse déjà diluée en l’occurrence, celle-ci est dosée à 50%). On n’avait pas l’habitude des tracasseries des calculateurs… On a donc commencé à bidouiller soapcalc joyeusement :

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On a bien mis potasse (KOH) et lessive concentrée à 50% (lye concentration). On a ajouté nos huiles, ajusté le surgras et lancé le calcul. On a obtenu un truc dans ce style (cette image est un exemple, ne vous basez pas sur ces valeurs surtout)

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Le fait qu’il y ait une quantité d’eau en plus de la lessive de potasse m’a mis la puce à l’oreille (ça gratte)…

Rise – Moi la dernière fois, j’ai fait comme ça, j’ai mis la lessive de potasse et j’ai mis la quantité d’eau indiquée. Mais je sais pas, je me suis galérée avec un savon qui n’a pas arrêté de déphaser, l’huile qui surnage… J’ai failli le jeter mais j’ai fini par y arriver.
Mélusine – … Hum, je me demande s’il ne te manquait pas de la potasse…

On s’est regardées, on a regardé le soapcalc, songeuses…

Mélusine – Je refais le calcul, ya qu’à peser les huiles en attendant.

Direction le site d’aroma-zone, fiche descriptive des huiles, je note les indices de saponification, petite règle de trois en fonction de la quantité d’huiles et… Ah bah oui, il en manque la moitié de potasse dit donc ! Serait-ce parce que j’ai mis concentration 50% ?
Je teste avec une concentration différente…

Mélusine – Rise, si j’ai bien compris comment fonctionne le calculateur, si on veut avoir la bonne quantité de lessive à utiliser, il faut additionner la quantité d’eau et la quantité de lessive et utiliser ce total comme quantité de lessive correcte. (Notez que tous les calculateurs que j’ai testés donnent le même résultat)
Rise – Ben pourquoi ils le mettent pas directement ?
Mélusine – ??? Ben… Le bon côté, c’est que si tu te plante au pire, tu as (comme toi l’autre fois) un savon qui prend pas et qui déphase, tu n’auras jamais un savon caustique.
Rise – Ouais ? Ça pourrait être pire ?
Mélusine – Voilà !

On a continué avec la nouvelle quantité de lessive, pleines d’espoir.

Et là, ô miracle ! La pâte à savon a pris en quelques minutes.

On a couvert le pot d’un film plastique (histoire d’éviter qu’un des enfants veuille goûter la bonne crème pâtissière… Suivi d’un voyage aux urgences) et on est allées se faire un thé.

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Après avoir refait le monde et ses savons jusqu’à épuisement de la théière, je suis rentrée dans ma cuisine personnelle. Rise de son côté a laissé le savon se reposer (ça fait beaucoup d’émotions d’un coup !). Le lendemain, elle a ajouté l’équivalent du poids de pâte en eau. Comme il a eu peur qu’on essaie de le noyer, elle l’a laissé se reposer encore un peu (c’est très sensible un savon nouveau-né). Après toutes ces péripéties, le savon était tout souple mais pas transparent, prêt à conserver ou à diluer.

Évidemment, elle n’a pas pu s’empêcher de le tester… Encore un atelier réussi, avec un bémol, ça mousse sur les mains mais pour le bain on repassera !

Si je devais la refaire, je remplacerait l’olive par du colza qui ne peut pas mousser moins et qui sera plus blanc.

Ton fils

wpid-img_20160320_215824.jpg– Robert, il faut qu’on parle.
– … ?
– Regarde ce que ton fils a fait !
– … C’est beau. ?
– !!! C’est monstrueux ! Il a fait ça chez le « docteur de la tête » comme il dit. Je te laisse imaginer les conclusions de cette conne de psy !
– Je ne vois pas…
– Décidément dès qu’il s’agit de ton fils, tout est parfait ! Tu ne sers donc à rien ! Tu es déjà nul comme mari mais tu ne vaux pas mieux comme père !
– Enfin mon porcelet, il n’y a rien à voir dans ce dessin. Tu crois que je n’aurais pas dû lui faire manger de tripes ?
– Mais enfin ouvre les yeux ! Bon, je te passe le jargon phallo-psychanalo-freudien ! Il paraît que ça, là, c’est un pénis et que ça, là, c’est une scie. Sans compter la fusée !
– Tu as raison, je crois qu’il n’a pas aimé ça les tripes.
– RRR ! Tu m’énerves, je vais lui faire bouffer les tiennes de tripes ! Est-ce que tu as compris un seul mot de ce que je viens de dire ?
– Que la psy pense que tu es castratrice. Je me demande ce qui a pu lui faire dire ça…
– Et qu’est-ce que tu comptes faire ?
– Mais rien ma douceur, que voudrais-tu que je fasse ?
Il la laissa rager sans écouter davantage et se garda bien d’ajouter hélas, il est trop tard pour faire quoi que soit, sauf pleurer…

Lire et relire : le faire a passé et repassé…

Lire et relire : le faire a passé et repassé…

Parfois, je me relis… Comme ici

Et chaque fois je me dis, c’est pas possible, j’écrivais déjà ça à l’époque ! Soit je comprenais qu’à moitié, soit j’oublie chaque fois mes petites découvertes… C’est à la fois un émerveillement, de voir que finalement je ne me trompais pas beaucoup et un coup terrible de me rendre compte à quel point je n’avance pas… C’est bien à ça que ça sert d’écrire ! A se relire de temps en temps, à faire le point… Jusqu’à la prochaine fois !