Botanique

Au fil des pages, j’ai parlé de plusieurs livres fondateurs pour moi mais je m’aperçois que j’en ai laissé un de côté qui est toujours une grande influence pour moi : le cycle des “Enfants la Terre” de Jean Auel.

On pourrait abondamment critiquer les qualités littéraires du texte je suppose mais j’avoue que je m’en fiche pas mal. Cette histoire, je l’ai découverte en Bretagne, non loin du gouffre de Plougrescant, pendant une semaine où nous fêtions en famille les 25 ans de mariage de mes parents – j’avais donc 12 ans. Continue reading « Botanique »

Al Capone

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Albert : Les mecs avaient les bourrelets plus prohibés que les miens. Enfin ils avaient le bas ventre étoffé quoi.

C’est l’avantage de la Prohibition, les bedons de bière ont disparu. Enfin je crois.

Le Boucher Sylvestre suivi du Penseur

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Albert : Il faudrait dépecer les arbres.

Mais pourquoi tant de haine ?

Albert : Je pense que je réfléchis trop

Ne te fais pas une entorse aux neurones Albert, ça me fait mal de dire ça mais si tu n’étais pas là, tu me manquerais. Et puis comment ferais-je pour ma récolte de perles si je n’avais pas ma pinctada albertii ?

L’échelle, 2

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Albert : À deux quatre-vingt sur cinq qu’ils nous demandent un service.

À moi d’essayer : Sur une échelle de 2 à 5, à 2 ils nous foutent la paix, de 2 à 2 quatre-vingt, ils nous demandent un service, de 2 quatre-vingt à 2 quatre-vingt dix, ils nous demandent de bosser un minimum et à 3, ils nous pètent carrément les noix.
À 5 c’est le burn-out…

Pour Clémentine

Trois lettres, IVG.

J’ai parcouru le web, j’ai trouvé des sites médicaux, des sites religieux où le ton varie entre la damnation éternelle et la pitié pour ces pauvres mamans perdues, des témoignages de femmes qui ont été contraintes d’avorter, de femmes qui étaient contentes de l’avoir fait, de réactions épidermiques en tous genres. Rien de tout cela ne ressemble à la façon dont moi j’ai vécu cet épisode de ma vie et comme m’exprimer est ce qui me garde en vie, il est temps pour moi de parler de Clémentine.

Il y a dix ans et demi, j’ai commencé à me demander si je n’étais pas enceinte. J’avais toujours des saignements qui pouvaient passer pour des règles et le reste des symptômes ne m’ont pas sauté aux yeux. Dès que j’ai eu des soupçons, j’ai fait un test chez moi, positif. À partir de là j’ai vécu avec la peur au ventre. Peur d’être enceinte, peur de ne pas l’être, peur de l’avenir, peur d’en parler, peur du père aussi qui devenait agressif, peur de nuire à ma carrière qui débutait à peine et par dessus tout peur de faire du mal à cet enfant qui n’avait rien demandé. J’ai vite pris rendez-vous chez un médecin, prise de sang, échographie… J’ai entendu ce jour-là pour la première et dernière fois le battement du cœur de mon bébé, rapide, si rapide ! Mais j’étais déjà dans la 13ème semaine, presque à la limite légale des possibilités de mettre fin à cette grossesse et il m’a fallu prendre ma décision dans l’urgence, malgré un courrier du médecin expliquant ces circonstances qui a permis de prolonger le délai pour garder une semaine de réflexion. Je savais déjà que je ne pouvais pas élever cet enfant, non pas que je ne l’aime pas, au contraire, je me sentais remplie d’amour pour ce bébé qui m’accompagnait depuis déjà trois mois. Mais je me sentais tellement malheureuse ! À 24 ans, je regrettais d’être née et je n’allais pas infliger ça à un petit innocent. Je n’étais qu’à moitié vivante, comment aurais-je pu donner la vie ? J’aurais été une mère épouvantable et j’aurais sans doute dû me battre contre son père en permanence. Je n’ai même pas eu le courage de lui parler tant j’en avais peur.

Je suis donc allée un soir à l’hôpital pour y être opérée sous anesthésie générale le lendemain matin. J’ai retenu les questions que je voulais poser à l’infirmière qui est venue me chercher et personne ne m’a demandé si j’en avais. Et j’en avais, j’en ai toujours. Que s’est-il passé ce matin là ? Qu’est devenu le corps de mon enfant ? A-t-il souffert ?

Trois jours plus tard, je retournais bosser comme si de rien n’était, sans avoir rien dit à personne.

Je n’ai jamais douté de ma décision, j’ai fait le meilleur choix pour cet enfant et pour moi. Et j’ai oublié, pendant dix ans. Jusqu’à ce qu’une conversation avec un ami m’en ramène le souvenir, douloureux. Ce n’est qu’à ce moment-là que je me suis enfin autorisée à pleurer, comme si le fait que c’était mon choix m’ait jusque-là interdit d’avoir des émotions. Mais non, ce choix, je ne l’ai pas fait uniquement pour moi, je l’ai fait pour mon enfant, parce-que j’étais et je reste convaincue que c’était le mieux, que je l’aurai rendu misérablement malheureux. Dix ans après, j’ai enfin éprouvé toute la tristesse et la douleur de ne jamais avoir serré mon bébé dans mes bras, de ne jamais pouvoir le voir rire, pleurer, courir, jouer, revenir vers moi pour être consolé, s’élancer et devenir un adulte adorable, plein de défauts et de merveilleuses qualités. J’ai éprouvé toute la honte et la culpabilité de n’avoir pas été capable d’être une mère. J’ai enfin fait le deuil de ce bébé qui n’a jamais vu le jour. J’ai accepté cette impression fugace que c’était une petite fille, cette image qui m’a hantée depuis toutes ces années, je lui ai choisi un nom, Clémentine. J’ai fêté son dixième non-anniversaire. Et je lui ai dit au revoir. Au revoir et pas adieu car elle ne m’a jamais quittée, elle est là, près de moi, je sens qu’elle veille, je sens son amour aussi, souvent.

J’aurais pu être engloutie par la douleur, heureusement j’ai appris à travailler mes émotions et après avoir laissé libre cours à mon chagrin, après m’être autorisée à ressentir tout cela, j’ai appelé l’EFT à la rescousse. Je suis en paix avec mon histoire aujourd’hui et j’apprends enfin à être une maman, malgré en l’absence de ma fille. Ça commence ici, maintenant, avec ce témoignage. Ça commence en répondant « plus maintenant » quand on me demande si j’ai des enfants. Ça commence en admettant que j’aurai pu avoir une fille, qu’elle s’appelle Clémentine, en acceptant que j’aurai pu être mère. En acceptant de l’aimer et de parler d’elle.

Quiche sarrasin-chèvre

Léger et inédit, parfait pour les pique nique d’été ! Pour la cuisson, prévoyez un moule à gâteau car la garniture est assez épaisse.

Qté : 6 parts
Temps de préparation : 20′
Temps de cuisson: 40 à 50′
Température : 180°C

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Column: 1

🍕 150g de farine de blé
🍕 100g de farine de sarrasin
🍕 1 sachet de levure
🍕 80g de beurre
🍕 5 cas d’eau

Column: 2

La pâte :

Faire fondre le beurre à la casserole avec l’eau. Sortir du feu et verser les farines et le levure en une seule fois. Mélanger sans attendre.

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Column: 1

🍕 1 fromage de chèvre frais style p’tit Billy
🍕 250g de fromage blanc de chèvre
🍕 4 œufs
🍕 6 tranches de fromage de chèvre format bûchette
🍕 1cas de miel (de sarrasin !)
🍕 1 branche de romarin hachée menu (ôtez le bois…)
🍕 Sel, poivre

 

Column: 2

La garniture :

Battre les œufs, le fromage frais, le fromage blanc, le romarin et le miel. Ajuster l’assaisonnement.

Étaler la pâte dans un moule à tarte (directement avec les doigts ou sur du papier sulfurisé au rouleau car cette pâte à tarte ne pourra pas être déplacée) et verser l’appareil dessus. Parsemer de rondelles de bûchette de chèvre et cuire environ 40′ à 180°C.

 

Déguster tiède ou froid avec une salade !

*Le paquet

J’entre dans le hall. Comme chaque jour j’ai un frisson d’impatience qui me noue le ventre en approchant la boîte aux lettres. J’ouvre. Enfin ! Je saisis le paquet, il n’y a pas de destinataire et je me demande vaguement comment il a ouvert la boîte pour le déposer là. Soudain fiévreuse, je me rue dans l’escalier et déverrouille rapidement la porte de mon appartement. Comme je dépose enfin le paquet attendu sur la table du salon, mon téléphone sonne. C’est lui. Comment sait-il toujours à quel moment exact appeler ? J’ai cherché à savoir d’où il m’observait sans y parvenir. C’est un peu effrayant mais j’ai une confiance totale. Je décroche.

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