Pourquoi ? Oui, mais… pourquoi ?

Oui je sais, ça fait des années que je poste des articles que presque personne ne lit et c’est seulement maintenant que je m’interroge.

Cyril Connolly
Mieux vaut écrire pour soi et de ne pas avoir de public plutôt que d’avoir un public et ne plus être soi même.

Pourquoi un blog. Ou plutôt pourquoi j’écris. J’écris parce que c’est vital pour moi. Parce que j’ai passé des années à me taire, à refuser de parler plutôt qu’être obligée de mentir. Pour avoir l’approbation des autres que de toutes façons je n’obtenais jamais. Je ne peux plus taire ce que je suis. Alors j’écris, parfois des choses sans intérêt, parfois des interrogations profondes, souvent mes réflexions en cours. Parce que cela m’aide à définir qui je suis. Ce que je pense. Ce que je veux.

Rien ne m’empêchera de continuer à l’ouvrir, à m’ouvrir, malgré tous ceux que ça dérange, une femme intelligente, qui ne mâche pas ses mots et qui s’autorise à vivre, à aimer, à ressentir ses émotions et par dessus tout : à être libre.

Françoise Sagan
La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux pas dire « d’être moi-même » puisque je n’étais rien qu’une pâte modelable, mais celle de refuser les moules.

Dans son magnifique essai La fonction transcendante, Jung effectue une mise en garde. Certaines personnes, dit-il, dans leur quête du Soi, pourront suresthétiser l’expérience de Dieu ou du Soi, d’autres la sous-évaluer, d’autres encore être blessées par elle, faute d’être prêtes pour une telle expérience. Mais d’autres trouveront le chemin de ce que Jung appelle «l’obligation morale» de vivre et d’exprimer ce qu’ils ont appris dans la descente ou l’ascension vers le Soi sauvage.

Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage

Quelques écorces d’orange amère

Je racontais mon histoire d’oranges à la marraine de ma nièce ce samedi. Quelques minutes après, la nièce ouvre un cadeau :

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La marraine me file un coup de coude, amusée…
Je feuillette : c’est l’histoire d’un certain Benoît, qui se trouve avoir eu dans les poches des écorces d’orange au moment de sa mort.
Le lendemain, j’apprends que mon amie Myriam (avec qui j’étais ce jour-là) a perdu son père la veille. Il vivait dans une région productrice d’agrumes.

Culture ostréicole

L’ampleur prise par ma récolte perlière m’incite à industrialiser la collecte. Voici donc une nouvelle catégorie : culture ostréicole, qui regroupera la saveur particulière de la pinctada alberti, la variété ‘one shot’ qui ne se trouve que sur des sites spécifiques, dits de rencontre, quelques perles noires et d’autres encore qui restent à inventer.
Bonne pêche !

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Slt sava?

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Je rappelle le principe : il s’agit de premiers messages, reçus de gens que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, sur un site de rencontre par ailleurs très bien fait. Ces messages ont été filtrés par le site, je suis allée les rechercher dans la poubelle, juste pour le fun.

Cette fois, une collection d’entames, chaque phrase venant d’une personne différente, chaque phrase un monument d’originalité, d’imagination.
En soi, rien d’extraordinaire, certes, mais l’effet de juxtaposition explique sans doute pourquoi là non plus, j’ai pas envie de faire d’effort pour répondre…

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En discuter

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Je rappelle le principe : il s’agit de premiers messages, reçus de gens que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, sur un site de rencontre par ailleurs très bien fait. Ces messages ont été filtrés par le site, je suis allée les rechercher dans la poubelle, juste pour le fun.

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Euh… nan ?

Spices

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Je rappelle le principe : il s’agit de premiers messages, reçus de gens que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, sur un site de rencontre par ailleurs très bien fait. Ces messages ont été filtrés par le site, je suis allée les rechercher dans la poubelle, juste pour le fun.

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+1 pour la correction de la faute d’orthographe, mais c’est quoi cette obsession sur les épices ?

Plus vite que l’éclair

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Le contexte :
Dans la rue, un jeune qui traîne ses guêtres. Contrairement à ses potes qui sortent du lycée, lui sort du boulot puisqu’il est pâtissier.

Albert – C’est quoi ta spécialité, les éclairs au chocolat* ? Ha ha ha…

Je reste coite, à grand peine. Il a l’air de comprendre sa propre blague, je me dis qu’il y a du progrès. Quelques minutes plus tard et hors de portée d’oreilles du pâtissier, j’ai droit à l’explication de texte :

Albert – Je me suis fait un petit délire parce que le mec c’est pas un éclair.

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Conclusion, Albert sort pas de la cuisine à Jupiter, CQFD

* Toute référence phallique à une éventuelle homosexualité latente d’Albert est bien entendu purement fortuite. Si si.

L’Arbre-Monde ou comment la Femme devint Sage

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Dans un lieu ancien et reculé, Mieux-Aimé il y avait un Arbre. C’était le Premier Arbre, l’Arbre-Monde. Il était si haut que sa cime perçait les nuages, si bien que ses plus hautes branches étaient toujours ensoleillées et s’enracinait si profondément qu’il recevait aussi la chaleur de la Terre. Les nuages cotonneux qui s’accrochaient à ses feuilles percolaient goutte à goutte et nourrissaient la vie qui y nichait, jardins à l’affût, parfums colorés et fleurs entêtantes, oiseaux suspendus, rongeurs bavards, félins joueurs.
En ce temps là Mieux-Aimé, l’Homme et la Femme vivaient libres et sans crainte, abrités sous les branches. L’Arbre-Monde leur pleuvait gentiment ses fruits, sucrés et juteux et l’Écureuil venait partager ses amandes et ses jeux. Le Merle chantait pour eux chaque matin et chaque soir et ils l’écoutaient ravis.
Mais le Chat restait au loin, il attendait et observait. Il voyait l’Homme et la Femme s’aimer et en était jaloux. Il se persuada qu’il était heureux seul, tant et si bien qu’il devint le Chat qui s’en va tout seul. Il continuait d’observer de loin et de fermer son cœur. Vint le moment où il ne put plus supporter leur bonheur.
C’était un jour où le Chat était sur une branche basse et voyait à travers le feuillage dense tacheté de lumière, les têtes jointes de l’Homme et de la Femme embrassés qui ondulaient doucement. Près de lui, la Merlette, qui ne l’avait pas vu car il était venu à pas de velours, tapait du pied :
– Merle, nous aurons bientôt nos œufs et le nid n’est pas prêt. Où sont les brindilles que tu devais m’amener ?
– Merlette, j’ai fait ce que j’ai pu, c’est Dédé, il avait besoin des clefs du camion.
La Merlette qui n’aimait pas les inventions fantasques du Merle, tapa furieusement du pied et la branche trembla.
– Et j’ai dû échapper au Chat qui m’a poursuivi toute l’après-midi pour faire de moi son repas.
La Merlette amollie se laissa bécoter.
Le Chat, dégoûté par cette accusation injuste, hésitait à croquer le menteur quand il entendit le rire de la Femme. Elle plongeait son regard à travers le feuillage et se moquait doucement des malheurs du Merle et de la Merlette. Comme le Chat allait bondir sur sa proie, son regard croisa celui de la Femme. Son avertissement silencieux toucha le Chat au cœur. Poils hérissés, il feula et dit :
– Je suis le Chat qui s’en va tout seul et tous lieux se valent pour moi.
Et il partit, bondissant légèrement de branche en branche, jusqu’au sol et tournant un dos dédaigneux, fouettant l’air de sa queue, il quitta l’Arbre-Monde et n’y revint plus.
Et c’est ainsi, Mieux-Aimé, que le Chat s’en alla vers le Bois Sauvage et ses chemins Mouillés et que la Femme devint sage, plus sage que l’Homme. Avec le temps, la Femme eut soif de découvrir le Vaste Monde et elle emmena l’Homme et eux aussi quittèrent l’abri de L’Arbre-Monde et ils n’y revinrent plus.
Ils vinrent un jour s’installer près du Bois Sauvage mais ceci, Mieux-Aimé, est une toute autre histoire.

Lutte des classes

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Je rappelle le principe : il s’agit de premiers messages, reçus de gens que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, sur un site de rencontre par ailleurs très bien fait. Ces messages ont été filtrés par le site, je suis allée les rechercher dans la poubelle, juste pour le fun.

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