Wildfires au coin du feu
Saturnin : L’enfariné
Bertrand – On est dans quelle rue ?
Miss Wiki – Paul Cézanne.
Saturnin – Cézanne.
Bertrand – … ?
Saturnin – Cézanne. Comme le pain… Tu connais pas la farine de Cézanne ?
Miss Wiki – … De sésame ?
Saturnin – … Ouais boâh c’est pareil !
Je sais que beaucoup de mes lecteurs n’y croient pas (pour ne pas dire aucun). Pourtant croix d’bois, croix d’fer, Je n’invente, n’ajoute ni ne retranche à ce que j’entends. Je modifie les noms, tout au plus.
Chat quantique
Petit manifeste pour l’usage du point d’ironie
Sémantique Générale ’01
L’enfant d’éléphant
Thomas
Tu es parti.
Même tes silences me manquent.
C’est maintenant, avec ton absence comme un trou béant là ou se trouvait un chêne solide que je m’aperçois de la place que tu avais pris dans ma vie. Nous n’étions pas amants, j’ignore même si nous étions amis. Non, nous passions seulement ensembles nos heures d’ennui, à rouler sans but, équipiers.
Oui, ce sont tes silences qui me manquent le plus, ceux qui montraient bien que tu comprenais à demi-mot ce que je n’osai pas dire. Les autres ont retenu ce grain de folie qui nous rapprochait aussi. Mais aucun d’eux ne comprend cette douleur lancinante, ce vide que tu as laissé.
Comment sauraient-ils que chaque moment avec eux, je vois ton fantôme agir, réagir, rire. Ils ignorent que chaque feu qui passe au vert me donne envie de hurler « Une grenouille » à ta mémoire, me donne envie de pleurer car tu dis maintenant cela à d’autres.
Les jours où nous errions sous la pluie, silencieux, sont révolus. Te souviens-tu de ces moments ? Ton nouvel équipier saura-t-il se taire quand tu cherches tes mots ?
Farewell, Thomas, my partner, my friend,
I will always love you.
Sparkle ‘origine
Il était une fois…
Best-beloved, il était un temps où les animaux étaient sauvages. Et l’homme était sauvage aussi. Ceci est l’histoire du Premier Ami ou comment la femme apprivoisa le chien, puis le cheval, puis la vache. Et l’homme aussi, qui était sauvage comme j’ai déjà dit. Mais le chat, lui s’en va tout seul et tous lieux se valent pour lui…
Et pourtant comme j’ai dit, There is no place like home. Aussi ce chat-là, lui, tout quantique qu’il soit, a trouvé sa horde…
La culture des huîtres
La poésie des huîtres
Warchild
Si plusieurs univers littéraires m’inspirent particulièrement tant je me sens d’affinités avec eux, les livres qui m’ont le plus émue sont bien entendu ceux dont les héros me touchent, sans forcément que je m’intègre à l’univers dont ils sont issus.
Parmi ceux-là, les personnages que Robin Hobb anime sous nos yeux sont particulièrement crédibles, vivants. S’ils tiennent une place de choix sur mes étagères, c’est sans doute que dans les épreuves qu’ils affrontent, tous sont abandonnés dans une solitude effrayante et leur isolement même me fait me sentir proche d’eux – ô paradoxe…
Ma dernière razzia dans les rayons de ma librairie favorite m’a apporté un nouveau petit bijou : Warchild. Une histoire plutôt banale d’un enfant enlevé par un manipulateur sadique sur fond de guerre stellaire contre des aliens pas si différents de nous.
Vous me direz si c’est banal, quel intérêt ? Et bien… Comment ne pas m’identifier au héros muré dans sa douleur, incapable de comprendre ses sentiments et ceux des gens qui l’entourent ?
Car la véritable tragédie tient à cela : il ‘suffirait’ au héros d’ouvrir son cœur pour commencer à guérir ; le premier pas est le plus difficile, parce que l’on ne croit jamais qu’il soit possible. Notre propre esprit devient notre ennemi, nos mécanismes de défense nous blessent et le cercle ne peut s’arrêter sans un acte de foi énorme, qui est d’abord la foi en soi.
Croire en sa propre valeur, croire que l’on mérite d’être heureux, d’être aimé devient la chose la plus difficile du monde. Parfois, le regard de l’autre suffit à entrebâiller cette porte. Et parfois un effort terrible est nécessaire pour accepter de se risquer à aimer, à être rejeté, peut-être…