ou quelques considérations pas si oiseuses sur l’importance de se bien nourrir pour être d’agréable compagnie…
Depuis quelque temps, je m’observe. C’est une constante chez moi me direz-vous et vous n’aurez pas tort. Plus précisément, j’observe mes humeurs (selon l’adage Connais-toi toi-même). Or j’ai remarqué une tendance nette au syndrome du samedi oisif. Qu’est-au qu’olé qu’cette bête là ? Bien c’est tout simple, la fin de semaine arrivée, je suis lessivée et je n’ai qu’une envie : farniente. Hélas, c’est aussi le jour où le frigo est environ vide. Les deux se combinant malheureusement, il est donc fréquent que la journée se déroule plus ou moins comme ça :
- 11h. Le chien commence à s’impatienter. J’ouvre un œil, je lui promets que j’arrive de suite, je me retourne et je me rendors.
- Midi. Bon, si je me lève pas maintenant, ça va encore me décaler. Courage.
- Midi 20. J’ai réussi à me traîner jusqu’à la douche. J’émerge doucement et je commence à avoir faim. Ca va venir. Je commence à rêver tartines de pain frais et beurre salé, tranches de poitrine fumée croustillantes, fromage fondant, café au lait brûlant et salade de fruits avec des oranges, des pommes, des bananes, de la pastèque, de l’avocat, le tout arrosé de jus de citron frais et d’huile de macadamia.
- Midi 21, la réalité me tombe dessus comme la saloperie qu’elle est : je n’ai ni pain frais, ni tranches de bacon, ni fruits frais, il me reste quelques cracottes, du fromage qui commence à fermenter et un fond de bouteille de lait.
- Midi 30, je suis enfin habillée, première urgence, sortir le chien (ouaf ouaf ouaf, t’en as mis du temps, yen a marre, c’est tous les matins pareils, pisque c’est comme ça, je boude et on fera la fête quand j’aurais fait pipi, naouaf – comme tous les propriétaires de chiens, je parle la langue couramment)
- Midi 45, courte promenade expédiée, j’ai trop la dalle et vraiment pas le courage d’aller faire les courses avant le « petit déjeuner ». Donc café avec ce qu’il reste de lait, cracottes et fromage funky ou flocons d’avoine, ce qui me tombe sous la main ce jour-là. Et far niente. Mais niente niente. Je m’affale dans le canapé et soit j’ai un bon bouquin que j’ai pas fini cette nuit, soit j’allume Netflix (honnêtement ? Ok, c’est plus séries américaines que lectures éducatives ces dernières années). Avec de quoi grignoter, un bis du petit dèj, une salade, ce qui reste qui se prépare en trois minutes.
- 17h. Mal à la tête. Paracétamol. Faudrait vraiment que j’aille faire les courses. Pff, trop la flemme.
- 18h. Un peu le blues moi.
- 18h30. Pourquoi personne ne m’aiiiiimeuheuheu… Ouin… 😭
Bon. Une fois, d’accord. Deux fois, je m’interroge, après tout, pas de raison d’être plus triste de l’état de ma vie sociale aujourd’hui qu’hier, alors quoi ? Trois fois, j’ai fini par soupçonner une crise d’hypoglycémie. Oui enfin une crise vachement bizarre quand même parce que quand j’avale le paquet de bonbons dans l’après-midi, a priori la glycémie devrait suivre. Cela dit, dès que je fais un repas correct, ça va nettement mieux.
Première conclusion : avoir faim met de mauvaise humeur
Ouais bon, on peut pas inventer l’eau tiède du premier coup non plus, je rappelle que je pars de loin… Donc mémère se bouge un peu et les fois suivantes, elle s’arrange pour avoir un minimum de bouffe disponible le samedi matin. Ya du mieux, preuve que la première conclusion était pertinente. Du coup le binge-visionnage de série s’agrémente de pauses pendant lesquelles mémère se rebouge un peu, genre un brin de ménage à droite et à gauche et la situation continue de s’améliorer. En bonus, un apart plus propre et une bonne conscience 😀
Or, il y a parfois rechute, malgré toutes les précautions prises, s’activer le sang avec trente minutes d’activités quotidienne et quantité de nourriture adéquate. Fâcheux et incompréhensible. En plus c’est même pas vrai que personne ne m’aimeuh, mais heu ! 😢Vider la boîte de mouchoir dans ces conditions, c’est rageant tout de même !
Une fois, deux fois. Un indice me met la puce à l’oreille : quelques symptômes supplémentaires ont fait leur apparition. Une nuque raide vaguement douloureuse (le massage m’a fait l’effet d’un emplâtre sur une jambe de bois et le paracétamol n’a fait effet qu’une petite heure) et un intestin décidé à se faire remarquer. Hum. Voyons voyons. Aurais-je mangé un truc pas trop catholique ? Ah mais c’est ça alors, la tête qu’on a quand on a mangé du cochon ?!! Impossible de savoir ce qui n’est pas passé, peut-être plutôt une légère intolérance alimentaire ou bien une cacahuète rance passée inaperçue. Deux remèdes possible : une cuillère d’argile verte diluée dans un verre d’eau ou quelques gouttes d’huiles essentielles (mon mélange spécial intestin ingrat : citron, menthe poivrée et estragon). J’opte pour les huiles essentielles puisque l’argile sur le paracétamol rendra ce dernier nettement moins efficace.
Une demi heure plus tard, me voilà toute guillerette, ayant oublié mes intestins et la vacherie générale de la vie.
Conclusion : Manger c’est bien, manger bien c’est mieux !
S’il en était besoin, voilà encore un bel exemple que se connaître soi-même, âme, corps et esprit est la clef du bonheur (et au passage, le mieux n’est pas toujours l’ennemi du bien, et toc).
Alors oui, je sais, un exemple ne prouve pas une théorie mais quand même, il semble que le cerveau du ventre ai autant d’influence sur [mon] humeur que les boyaux de la tête. Et pour une fois je vais citer Mt 6, 16-18 : « Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. » Et c’est tant mieux parce que rester équanime dans ces conditions, c’est un vrai challenge.
Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, je recommande la lecture du best seller « Le charme discret de l’intestin » qui en plus de vous apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur la digestion d’α à Ω, le fera de manière plaisante (vous rirez à vous en taper sur le ventre, si si si) en ouvrant quelques pistes sur les recherches actuelles établissant des liens entre dépression et flore intestinale.