Oui je sais, ça fait des années que je poste des articles que presque personne ne lit et c’est seulement maintenant que je m’interroge.
Cyril Connolly
Mieux vaut écrire pour soi et de ne pas avoir de public plutôt que d’avoir un public et ne plus être soi même.
Pourquoi un blog. Ou plutôt pourquoi j’écris. J’écris parce que c’est vital pour moi. Parce que j’ai passé des années à me taire, à refuser de parler plutôt qu’être obligée de mentir. Pour avoir l’approbation des autres que de toutes façons je n’obtenais jamais. Je ne peux plus taire ce que je suis. Alors j’écris, parfois des choses sans intérêt, parfois des interrogations profondes, souvent mes réflexions en cours. Parce que cela m’aide à définir qui je suis. Ce que je pense. Ce que je veux.
Rien ne m’empêchera de continuer à l’ouvrir, à m’ouvrir, malgré tous ceux que ça dérange, une femme intelligente, qui ne mâche pas ses mots et qui s’autorise à vivre, à aimer, à ressentir ses émotions et par dessus tout : à être libre.
Françoise Sagan
La liberté de penser, et de mal penser et de penser peu, la liberté de choisir moi-même ma vie, de me choisir moi-même. Je ne peux pas dire « d’être moi-même » puisque je n’étais rien qu’une pâte modelable, mais celle de refuser les moules.
Dans son magnifique essai La fonction transcendante, Jung effectue une mise en garde. Certaines personnes, dit-il, dans leur quête du Soi, pourront suresthétiser l’expérience de Dieu ou du Soi, d’autres la sous-évaluer, d’autres encore être blessées par elle, faute d’être prêtes pour une telle expérience. Mais d’autres trouveront le chemin de ce que Jung appelle «l’obligation morale» de vivre et d’exprimer ce qu’ils ont appris dans la descente ou l’ascension vers le Soi sauvage.
Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage