Bienvenue à cette première réunion de l’association des savonneuses anonymes. Je m’appelle Mélusine et je suis accroc….
(Bonjour Mélusine !)
Et oui je l’avoue, dès que mon chéri tourne les talons -même pas 48h- je cours vers mon stock d’huiles, et je commence fébrilement mes calculs sur soapcalc… Bref, je suis tombée dans la marmite de savon et je n’en ressors pas !
Mon papa me réclame depuis des mois un certain savon -qui n’avait pas de nom et que j’ai appelé le Rupella en hommage à ma cité natale. J’ai tenté de résister, je vous jure que j’ai essayé mais la soude a gagné…
Le Rupella, la recette
Huile de Coco 25%
Huile de palme 25%
Huile d’olive 15%
Huile de ricin 10%
Huile de macadamia 5%
Huile d’amande douce 5%
Huile de germes de blé 5%
Huile d’Argan 5%
Beurre de cacao 5%
Eau 38%
Soude à recalculer pour un surgras à 8%
Oxyde bleu, terre noir des Indes.
Alors la technique à chaud comment vous dire…
Bon pour filer la métaphore, parfois vous atteignez le nirvana du savon et parfois c’est juste un mauvais trip. Là je suis dans une passe très mauvais trip. Mes savons à froid refusent de sécher suffisamment pour être démoulés. C’est bien pour ça que je me suis dit, Lulu, fait un break de la SAF, fais-en un à chaud. Comme quoi j’ai pas que des bonnes idées. Je pense que mon erreur a été de faire trop chauffer les huiles dès le départ. Manifestement mon savon était en train de saponifier joliment mais impossible de garder toute l’huile en phase, j’avais systématiquement 2cm d’huile en surface avec en dessous une consistance de crème anglaise dont l’œuf aurait cuit. Que faire ? J’ai continué à mixer comme une dingue en priant que ça marche…
J’ai fini par obtenir une pâte homogène, pas lisse évidemment, avec une sorte d’écume de bulles d’air. J’étais pas très contente au départ mais comme dirai mon papa, quand on a pas ce qu’on aime on aime ce qu’on a ! Et finalement avec sa couleur bleu vert pâle, il ressemble à un galet que j’aurai pu ramasser sur une page de La Rochelle, donc Mission Accomplie !!
Ah oui et comme toujours avec la technique à chaud, ils étaient prêts à démouler au bout de 2h, ça me change agréablement de ma semaine à poireauter…