Je retrouve au fond d’un carton mes volumes de Van Vogt, la Trilogie du non-A (objets d’une prochaine publication qui mijote encore un peu). Du coup, je relie, je redécouvre… Une question me tarabuste : Lorsque j’ai lu cet ouvrage, j’étais très jeune. La « leçon » en Sémantique Générale que veut donner l’auteur s’est-elle imprimé en moi jusqu’à faire à ce point partie intégrante de mon mode de fonctionnement ou bien est-ce là une chose innée, une caractéristique comme les rayures du zèbre ? Enfin bref, un mien ami voulait que j’explicite un peu les notions de la Sémantique Générale (dont « l’inventeur » serait Korzybski, je creuse la question) et voilà la réponse que je lui ai donnée :
Je pense que l’on peut simplifier en disant qu’il s’agit à chaque instant, dans chaque situation de prendre le temps de percevoir tous les aspects d’un événement, de s’abstraire de tous les biais de perception dus à la culture, l’éducation, l’expérience, etc. afin que, lorsque l’on s’exprime verbalement à ce sujet, ce soit de façon aussi objective et exhaustive que possible. Idem lorsque l’événement en question est une phrase (fait, commentaire, jugement…) émise par un interlocuteur. Tenir compte de son propre biais mais également de celui de l’autre.
Un exemple tout bête, Mamounette ne perçoit pas la nuance entre le vert et le turquoise : lorsqu’elle dit vert, il peut arriver que moi, je vois turquoise. Bien sûr c’est encore plus vrai dès que les émotions et les souvenirs de chacun entrent en jeu. Un même événement peut être agréable pour moi et lié à de bons souvenirs et extrêmement désagréable pour toi. Je pense que l’essentiel est de se souvenir à chaque instant que mon point de vue n’est pas universel et que je ne suis le centre que de mon propre univers.
Je pense que c’est seulement ainsi, en faisant l’effort de »sortir de soi » que l’on s’élève au dessus de l’animal pour devenir pleinement humain.
++ Réfléchir…
Un homme ++